16/10/2022 : Puerto Madryn – Rada Tilly (453 km)
Debout 7h30, on a eu assez chaud cette nuit, plus frais ce matin. Nous sommes dimanche et Myriam a entendu des bruits de « techno » cette nuit !
Après le petit déjeuner, une bonne douche chaude avec pourtant seulement un filet d’eau, il faut dire qu’en Argentine, les sanitaires sont assez spartiates et pas toujours très propres !
A 10h, on décolle pour notre 7ème étape, après avoir fait le plein d’eau du camping-car. Le soleil est maintenant là avec un beau ciel bleu, température de 14° !
Toujours la route très droite, avec beaucoup de vent. A 11h, nous arrivons à Trelew et son fameux dinausore!
D’abord, les chiffres du colosse : 40 mètres de long, 20 mètres de hauteur (7 étages) et près de 80 tonnes (le poids de 14 éléphants).
Pour les paléontologues du musée Egidio Feruglio, situé en Patagonie dans la ville de Trelew, au sud de l’Argentine, pas de doute : ils ont, ni plus ni moins, découvert les restes du plus grand dinosaure du monde. Les chercheurs argentins fondent leurs calculs sur les os du fémur presque intacts qu’ils ont fini par déterrer il y a trois mois. Sa longueur : 2,40 m.
Le spécimen en question appartient à la famille des sauropodes, dinosaures herbivores dotés d’un immense cou et d’une queue non moins colossale. Ce sauropode aurait vécu il y a quelque 95 millions d’années, soit 30 millions d’années avant la disparition des dinosaures durant le crétacé supérieur.
Aujourd’hui, les chercheurs disposent de presque tous les os du dinosaure. Il ne leur manque que le crâne. Les paléontologues supposent que les sauropodes dévoraient les feuillages des arbres et pouvaient grossir de 6 000 kilos chaque année. À l’époque préhistorique, les prairies argentines étaient couvertes d’arbres de plus de 15 mètres de haut qui satisfaisaient les besoins alimentaires des herbivores.
Nous sommes maintenant sur l’autoroute et c’est bien agréable, car avec le vent violent, c’est plus rassurant !
Nous ne traversons pas de paysages extraordinaires et nous arrivons à Comodoro Rivadavia, une grande ville industrielle et portuaire.
Nous poursuivons encore une dizaine de kilomètres avant d’arriver à notre étape du jour, Rada Tilly, une petite station balnéaire de 6000 habitants. Nous empruntons une piste gravillonnée pour atteindre le camping municipal de Rada Tilly.
Le camping est désert, mais ouvert. Nous nous présentons à l’accueil, personne ! Nous attendons un peu, puis nous voyons des pieds qui dépassent derrière le comptoir, alors on se manifeste : Hola, por favor ! rien ne se passe. On décide alors de faire le tour du bureau et de tapoter sur l’épaule de l’employé qui s’était tout simplement endormi !
Nous réglons (2400 pesos, soit 10 euros) et nous nous installons. Un couple argentin nous interroge sur notre parcours qui, visiblement, les impressionne beaucoup !
Tout fonctionne, eau, électricité, douches chaudes et wifi, le pied !
Nous partons nous balader au bord de la mer toute proche, mais nous avons mis et fermé nos coupe-vents, car le vent est glacial !
Il fait en tout cas le bonheur des kitesurfers !
La plage est immense et nous l’arpentons courageusement. Il n’y a presque personne dehors car les argentins contemplent la mer depuis l’intérieur de leur voiture !
Nous croisons de belles maisons et de jolis bars, mais nous rentrons bientôt car il fait vraiment trop froid !
Soirée tranquille à l’abri du vent, ouf ! Demain nous rejoindrons Puerto San Julian pour notre 8ème étape, déjà…
17 Octobre : Rada Tilly – Puerto San Julian (419 km)
Debout 7h30, super bien dormi, il fait un temps splendide, un peu frais mais sans vent !
On démarre à 10h et on sort de la ville par une route gravillonnée, c’est très souvent le cas dans les villes !
Nous passons un contrôle de police, qui ne nous arrête pas. En Argentine, il y en a à l’entrée et à la sortie de chaque ville !
Nous longeons la mer avec une superbe vue !
La route est belle et pour nous tout seuls en plus !
Nous traversons la petite ville de Caleta Olivia,
puis celle de Fitz Roy,
des collines aux formes bizarres,
des travaux sur la route,
et on retrouve vite la steppe patagonienne,
avec des cours d’eau (Rio Deseado) plus ou moins asséchés…
…Et surprise, des puits de pétrole ! On en rencontrera beaucoup d’autres par la suite…
…et toujours des oratoires et des croix en souvenir des défunts morts sur la route…
Des chevaux sauvages,
et des guanacos qui s’enfuient au moindre bruit !
Il est 16h15 lorsque l’on arrive à Puerto San Julian. La température est de 30° ! rien à voir avec celle d’hier où on s’est caillé !
C’est un petit port de 6000 habitants au bord d’une jolie baie !
Nous trouvons très vite le camping municipal de Puerto San Julian
Accueil très sympathique et en anglais, ouf ! 700 pesos la nuit, soit 3 euros ! Camping d’une grande propreté au bord de la mer et…toujours seuls !
Une fois installés, on part se balader,
on est en Tee-shirt, il fait très chaud ! D’ailleurs, beaucoup d’argentins au bord de l’eau,
avec des food trucks (la photo de droite bien sûr !)
et nous découvrons le Nao Victoria, une réplique du bateau de Magellan, le célébre navigateur portugais.
Nous poursuivons notre balade,
avec des vues splendides sur la baie !
La petite ville possède un aéroport, lequel est cependant inactif depuis 2006. Ce dernier a eu une importance certaine lors de la guerre des Malouines, ce qui a durablement touché la population, voyant les avions revenir moins nombreux qu’ils ne partaient. Un Mirage de fabrication française, ayant servi lors de cette guerre, est exposé dans la ville.
Au début des années 1980, les généraux qui dirigent l’Argentine d’une main de fer décident de restaurer leur popularité flageolante en mettant à exécution la vieille revendication nationale sur l’archipel des Malouines située à 650 km de ses côtes. Ils sont convaincus que les Britanniques, eux-mêmes aux prises avec de graves difficultés économiques, n’oseront pas riposter…
Le vendredi 2 avril 1982 à 4h30 du matin, 150 soldats argentins débarquent à Port Stanley, capitale des Malouines et chassent la petite garnison britannique (70 hommes).
Contre toute attente et malgré les tentatives de solution négociée promues par le Conseil de sécurité de l’O.N.U. (résolution 502) et par les États-Unis, Margaret Thatcher, le Premier ministre britannique, lance une opération de reconquête de grande ampleur : les deux pays entrent en guerre.
La capitulation argentine a lieu le 14 juin, les Britanniques annoncent la fin des hostilités le 20 juin. Le 14 juillet 1982, Buenos Aires et Londres concluent un accord qui met fin à la guerre.
La guerre des Malouines, qui a causé la mort d’environ 250 Britanniques et 750 Argentins, a d’importantes conséquences politiques dans les deux pays belligérants.
Les îles Malouines sont, aujourd’hui, un territoire d’outre-mer britannique autonome. L’archipel dispose d’une autonomie interne complète. Par contre, les Iles Malouines font partie du territoire maritime argentin.
Les argentins n’ont toujours pas « digéré » cette défaite, et on peut voir très souvent les panneaux ci-dessus au bord des routes !
Tout près du bord de mer, la Parroquia del Sagrado Corazon de Jesus, une belle église moderne,
aux couleurs vives et gais !
Les argentins aiment beaucoup les couleurs, on le découvrira très souvent dans les villes et villages !
Ce petit port est très agréable, apaisant même, et les argentins très gentils !
Nous regagnons notre camping,
et passons une soirée très tranquille avec une jolie vue sur la baie…
A demain !