22 au 27/11/2016 : Ile de Lifou et retour en France
Il a plu, hélas, toute la nuit avec beaucoup de vent, et ce matin c’est pareil ! Nous restons donc au gîte à finir le blog et déjeunons sur place, la navette vient nous chercher en milieu d’après-midi, notre avion est à 16h30 et la pluie continue de tomber…
Notre vol est en stand-by, et bientôt tous les vols sont annulés ! Inquiétude pour tout le monde, particulièrement pour ceux qui ont des vols internationaux. Renseignements pris, un vol supplémentaire est affrété le lendemain matin pour 8h30. Cela nous arrange car nous avons un vol pour l’île de Lifou à 11h. La navette est toujours là car elle attendait des touristes venant de Nouméa dont le vol a été également annulé. Du coup, on récupère leur bungalow !
Le lendemain matin, on est un peu inquiet car la météo est toujours aussi mauvaise. Finalement, le vol est maintenu et nous décollons à l’heure prévue.
Arrivés à Nouméa, le temps est gris et nuageux, et lorsque nous arrivons sur l’île de Lifou, vers midi, il fait très beau et très chaud, enfin !
Lifou, Drehu en langue locale, est la plus peuplée des îles Loyauté avec près de 10 000 habitants. C’est également la plus vaste, étalée sur 1 150 km2, avec une superficie plus grande encore que celle de la Martinique, ou de l’île de Tahiti.
Côtes entaillées de longues baies, falaises escarpées, longues plages de sable blanc et forêts denses, voici les paysages que vous découvrirez à Lifou. Après les baleiniers et les santaliers venus s’installer à Lifou, c’est au tour des missionnaires catholiques et protestants de s’y implanter. Elle est aujourd’hui rythmée par l’agriculture, la pêche ou la construction des cases, et elle est divisée en 3 districts : Wet au Nord, qui est aussi le chef-lieu des îles Loyauté, Loessi au Centre et Gaïtcha au Sud.
Nous avons regardé la météo des prochains jours et nous devrions avoir un séjour ensoleillé. Nous récupérons notre voiture de location et partons en direction de notre gîte, » A la Petite Baie » au sud de l’île.
La propriétaire ne sera là qu’à 16h, nous allons donc nous balader après un petit arrêt casse-croûte à « la case à Jo ».
Du sable blanc…
…Des eaux cristallines,
Quelle beauté sauvage !
Lifou, avec ses longues plages de sable blanc, ses forêts, lagons, grottes et vanilleraies, mais aussi la beauté de ses eaux cristallines, offre de spectaculaires spots de plongée et de randonnées pédestres. Cette variété des paysages trouve son écho dans la nature des habitants de l’île. Chaleureux, ouverts, ils réservent un accueil amical et bienveillant aux visiteurs.
Nous découvrons petit à petit les merveilles que l’île nous offre, en commençant par les falaises de Xodre, au Sud de l’île. C’est une ceinture de roche au beau milieu de la jungle impénétrable que la mer taille chaque jour un peu plus. Lifou est un immense platier de coraux qui culmine à 50 mètres au dessus de l’eau au plus. L’érosion a au fil du temps creusé des falaises dans le calcaire littoral du platier. Ce dernier s’est élevé au cours des millénaires et les grottes creusées par la mer se retrouvent aujourd’hui à plusieurs dizaines de mètres au dessus de l’eau.
Nous rencontrons Pierre, un kanak, qui nous fait visiter le site.
Les falaises de Xodre
Il nous emmène dans la « jungle » , en nous racontant une légende très ancienne. Il nous explique les plantes, on longe les falaises de rochers coralliens, puis nous fait visiter une grotte qui servait autrefois de cimetière.
On monte dans la grotte à l’aide d’une corde et on descend ensuite sur les rochers.
Anciennement, la grotte était entièrement recouverte par la mer, et on retrouve des coraux fossilisés dans la roche.
On voit 2 énormes Bernard l’Hermite, des crabes de cocotiers et même un boa de cocotier !
Puis une magnifique piscine naturelle, balayée par les vagues !
Cette visite impromptue a été très intéressante.
On rejoint le gîte où la propriétaire nous attend, elle nous accueille très gentiment.
Elle est charmante. Notre bungalow est au bord de la mer sous les cocotiers avec une petite plage privée. Sable blanc et eau turquoise ! Le rêve, quoi !
Après une bonne douche, notre hôtesse nous suggère un bon restaurant à une vingtaine de minutes.
Effectivement, l’endroit est charmant et le dîner délicieux, d’autant qu’il n’y a vraiment pas beaucoup de restaurants sur l’île, dignes de ce nom, en tout cas ! De plus les calédoniens mangent tôt, et on dîne vers 19h.
Il est 21h30, lorsque nous rentrons, la route est très sombre, sans éclairage et bordée d’une forêt tropicale très dense, ce qui rend l’atmosphère un peu oppressante !
Nous nous endormons avec le bruit des vagues et du vent !
Dès le réveil le lendemain, autour de 7h30, nous allons nous baigner sur « notre » plage ! L’eau est chaude et c’est un vrai délice !
Petit déjeuner au gîte, nous allons ensuite au marché de Wé, la ville principale.
Des crabes énormes !
Marché très typique : beaucoup de fruits et de légumes vendus par de corpulentes « mamas » aux vêtements traditionnels colorés, et au sourire généreux, heureuses de nous présenter les produits locaux.
Puis nous montons au nord, jusqu’aux falaises de Jokin : cadre magnifique !
Les falaises de Jokin surplombent l’océan d’une hauteur approchant par endroit les 60 mètres.
Nous descendons ensuite sur la très belle baie de Jinek avec un stop à ND de Lourdes. Nous voyons pas mal d’églises, toutes très simples et colorées.
Il est difficile de s’orienter car il n’y a aucun panneau indicateur, même aux rond points ! On cherche à se restaurer, mais bien qu’il existe 2 restos dans le coin d’après le guide, on trouve juste une « cabane » où on se contente d’un panini. On découvre un véritable « aquarium naturel » dans la baie de Jinek avec des coraux tout au bord de l’eau.
Nous reviendrons demain pique-niquer et faire du snorkeling, l’endroit est parfait, on voit des poissons de toutes les couleurs depuis le bord !
Nous rentrons tranquillement au gîte. Ce soir, notre hôtesse nous propose de déguster du crabe des cocotiers : la chair est plus sèche que le crabe des mers, avec un goût de terre, mais c’est délicieux, le tout accompagné de riz à la noix de coco et de de frites d’ignames. Un dessert de pain perdu, très léger avec de la confiture de papaye, on s’est régalé ! Dodo ensuite bercé par le doux bruit des vagues…
La mer remue un peu à notre réveil le lendemain matin et le ciel est un peu couvert. Nous sommes tout seuls et la « patronne » est partie. Elle nous a préparé le petit déjeuner et nous partons vers 9h vers la baie de Jinek, notre « aquarium naturel » dans le nord de l’île. Lifou est la plus grande des îles Loyauté (60 kms de long).
Nous passons tout d’abord à Wé au supermarché pour acheter notre pique-nique. Nous avons pris au passage un jeune couple d’auto stoppeurs qui sont là pour 3 mois, sac à dos et camping. On plaisante sur la nonchalance des calédoniens, tout se fait mais avec une infinie lenteur, c’est peut être eux qui ont raison ! Le temps s’est levé quand on arrive à la « piscine ».
Il y très peu de monde, et on plonge immédiatement dans l’eau transparente : Myriam réussit même à respirer avec le tuba (un gros progrès !) et profite du spectacle : il y a des coraux magnifiques avec de belle couleurs, et des poissons de toutes tailles, jaunes, rayés, violets, bleus, un régal ! On plonge à plusieurs reprises, et on passe un bon moment, pique-nique à l’ombre des cocotiers !
En fin d’après-midi, on rentre au gîte en longeant le sud de l’île avec toujours un bord de mer turquoise et sous un beau soleil…
Ce soir, la propriétaire nous avoue « être fatiguée » et n’a pas trop de courage pour nous faire à manger. Comme on est tout seuls, elle nous demande si on veut bien aller au restaurant ! Ils sont vraiment cools ces calédoniens !…
Le soir, au même restaurant que l’avant veille, l’Oasis de Kiamu, un des 2 seuls véritables restaurants de l’île, on s’amuse de voir que la plupart des plats ne sont pas disponibles, pareil pour le vin : « Non, on est en rupture, il y a 2 tables qui m’ont commandé le même ! », trop drôle ! le dicton ici c’est « Casse pas la tête ! » On finit cependant par très bien manger !…
Nous terminons notre séjour le lendemain. En effet, notre avion est à midi, et l’on part tranquillement en fin de matinée rendre la voiture à l’aéroport. Une « mama » nous attend, nous payons la location en espèces, elle nous demande si tout va bien sans même vérifier quoique ce soit !
L’avion décolle à l’heure et 35mn plus tard, nous atterrissons à Nouméa. Taxi pour notre hôtel Beaurivage dans la baie des Citrons. Repas léger, et bagages à préparer car nous rentrons demain 26 Novembre. Notre vol est à 12h30. On flâne le reste de l’après-midi et dernier resto le soir !
La baie des Citrons
L’aéroport international est à 42kms de Nouméa et on a réservé une navette demain matin. Coucher vers 21h30, le voyage va être long : Nouméa/Sydney/Dubai/Londres/Lyon, 25h de vol !
Le lendemain matin, la navette vient nous chercher plus tôt que prévu, heureusement nous étions prêts.
Instant « chaud » en arrivant à Sydney. On a seulement 1h pour changer d’avion, mais comme on est parti avec 30mn de retard, on court comme des « dératés » pour traverser l’aéroport car la porte est complètement à l’opposé, on entend notre nom au micro » last call Mr and Mrs Maret ! «
Finalement, On arrive à temps, tout mouillé de chaud, avec le sourire amusé des hôtesses. On n’était d’ailleurs pas tout seuls, une vingtaine de personnes étaient dans notre cas. Nous avons dû faire plus d’un km dans l’aéroport. On va s’en remettre avec la vingtaine d’heures qui nous reste à passer dans l’avion !
Heureusement, nous avons un Airbus A380 très confortable. Le reste du vol se passe sans histoires et nous arrivons à Lyon le 27 sous un épais brouillard. Nous sortons la polaire et récupérons notre voiture pour retrouver nos montagnes toutes enneigées et sous le soleil !
Voilà un beau voyage qui se termine, nous sommes enchantés car nous avons vu des paysages à la fois magnifiques et très différents et rencontré des gens d’une grande gentillesse !
Plus de 6000 photos nous attendent, on ne devrait pas s’ennuyer cet hiver !
Merci à tous ceux qui nous ont suivis et envoyé des commentaires.
A bientôt sur d’autres continents !
Myriam et Luc